Les secrets d’un burn-out réussi : 5 étapes incontournables !

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Vous travaillez depuis plusieurs années déjà et vous n’avez toujours pas fait votre burn-out ? Vous pensez peut-être que le syndrome d’épuisement professionnel est réservé aux métiers à risques ou à certains employés vulnérables. Rassurez-vous : avec une bonne stratégie, tout le monde peut atteindre des sommets de saturation nerveuse au travail ! Alors, comment faire un beau burn-out et rejoindre le club très sélect de ceux qui ont pété les plombs au boulot ? Voici 5 étapes incontournables pour craquer en beauté !

1. Investissez-vous corps et âme dans votre travail, surtout s’il ne vous correspond pas

Ça y est, vous êtes en poste et vous réalisez pleinement votre chance : l’emploi se fait rare de nos jours, mais vous avez décroché le Graal. Vous êtes plein d’ambition et de bonne volonté. Vous allez leur montrer de quoi vous êtes capable !

Alors certes, vous êtes loin de faire le métier dont vous rêviez. Vous réalisez que vos conditions de travail ne correspondent pas du tout à vos attentes. Mais ce n’est pas grave, vous allez vous adapter ! Inutile de vous appesantir sur vos désillusions, vous passeriez pour un grand naïf.

À compter de ce jour, vous allez vous donner à 100 % :

  • On vous confie une tâche qui sort du cadre de vos attributions ? Aucun problème, vous êtes un employé dévoué qui ne demande qu’à apprendre.
  • Votre entreprise connaît une surcharge temporaire d’activité ? On peut compter sur vous et vous le faites savoir. Votre but : devenir indispensable.
  • On vous fixe des objectifs franchement irréalistes ? C’est bien normal : vous débutez, vous devez faire vos preuves. Vous allez mettre les bouchées doubles pour ne surtout pas décevoir.
  • Vous ne vous sentez pas toujours à la hauteur de ce que l’on attend de vous ? Qu’à cela ne tienne : vous passerez vos soirées et quelques week-ends à combler vos lacunes et à rattraper votre retard.

Vous voilà déterminé à mettre toutes les chances de votre côté pour réussir. Vous luttez déjà contre la fatigue qui s’installe, mais vous soufflerez plus tard, quand vous aurez trouvé votre rythme de croisière. Ça commence toujours comme ça, non ?

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2. Compensez votre épuisement professionnel en tirant encore un peu plus sur la corde

Cela fait déjà plusieurs mois que vous n’avez pas eu de vrais week-ends. Vous recevez des e-mails à toute heure, et bien sûr, vous les traitez le soir chez vous : c’est toujours ça de moins à gérer le lendemain. Vous vous demandez pourquoi vous n’arrivez pas à faire votre travail dans les temps ? Ça doit venir de vous. Redoublez d’efforts pour tenir la cadence !

Vous sortez de plus en plus souvent de votre zone de confort ? Très bien, c’est bénéfique de chercher à se dépasser : après tout, c’est comme ça qu’on progresse.

  • On vous envoie en déplacement plus fréquemment que prévu ? Parfait ! C’est sans doute une marque de confiance de votre manager. Ne le décevez pas !
  • On vous demande d’animer une réunion alors que vous êtes tétanisé à l’idée de parler en public ? Allez, courage ! Vous ne dormirez pas pendant quelques nuits, mais quelle importance si c’est pour satisfaire votre supérieur ?
  • On vous fait remarquer que vous n’atteignez pas vos objectifs ? Reprenez-vous et faites taire vos émotions ! Vous allez y réfléchir, beaucoup. Tout le temps, même. Vous finirez bien par trouver une solution.

Alors certes, vous commencez à ressentir les premiers signes de l’épuisement. Vous avez mal au dos et vous êtes tendu comme une arbalète du matin au soir. Vous commencez à avoir des migraines et vous peinez de plus en plus à trouver le sommeil. Bizarrement, vous attrapez tous les virus qui passent : attention, ça n’aide pas à votre productivité !

Aller voir un médecin ? Impossible ! S’il vous arrête, qui va traiter vos dossiers en cours ? Allez, encore un petit effort, vous êtes tout près du but !

3. Cultivez soigneusement votre sentiment de culpabilité

Il faut voir les choses en face : depuis un moment, vous ne gérez plus rien. Vous ne dormez quasiment plus et c’est à peine si vous vous souvenez du prénom de vos enfants. Vous êtes tellement lessivé que vos neurones ne suivent plus. Vous mettez un temps fou à réaliser des tâches simples et vous n’arrivez plus à prendre de décisions : vous êtes complètement désorganisé. La solution ? Travailler encore plus, bien sûr !

Si tout se passe comme prévu, vous commencez à vous sentir vraiment mal dans votre peau. C’est bien simple : vous êtes débordé. Incompétent. Nul. Vous êtes terrifié à l’idée que vos collègues s’en aperçoivent : vous consacrez toute l’énergie qu’il vous reste à essayer de donner le change. La culpabilité vous ronge lentement. Vous tournez en boucle, vous ruminez jour et nuit. Vous donneriez n’importe quoi pour arriver à déconnecter un peu !

La solution ? Une bonne dose de somnifères, quelques antidépresseurs et une pincée d’anxiolytiques. Vous ressentez le besoin de boire deux ou trois verres d’alcool le soir pour vous détendre ? Allez-y, c’est prévu dans le protocole. Évidemment, tout cela ne va pas arranger votre état de santé, qui se dégrade de plus en plus. Félicitations ! Vous venez de sauter à pieds joints dans le cercle vicieux.

4. Enfermez-vous dans le déni en vous isolant de plus en plus

Vous sentez que vous commencez à perdre le contrôle ? Vous êtes sur la bonne voie ! Vous allez au boulot la boule au ventre et vous vous cachez de plus en plus souvent aux toilettes pour pleurer. Si un de vos collègues vous demande quelque chose, vous lui aboyez dessus. Quant à votre famille, cela fait déjà longtemps qu’elle n’ose plus vous approcher. Ça n’a pas d’importance, vous les détestez tous. Vous rêvez d’une île déserte où aller mourir tranquille.

Bien entendu, vous ne faites plus rien d’autre à part travailler depuis un bon moment. Vous n’avez plus une seconde à consacrer à vos loisirs et l’idée de rencontrer vos amis vous angoisse. Et s’ils avaient l’idée tordue de vous demander comment ça va ? Vous pourriez vous effondrer comme un château de cartes. Vous voulez faire bonne figure, mais vous savez très bien que vous n’y arrivez plus.

Vous pourriez encore vous rebeller, exprimer votre détresse, demander de l’aide à un professionnel. Mais vous ne le ferez pas. Vous avez décidé de vous en sortir tout seul, comme un grand. Vous croyez être encore assez solide pour encaisser et vous relever. Votre ego est tellement anéanti que c’est le seul moyen que vous ayez trouvé pour garder la tête haute.

Le piège se referme doucement sur vous et vous n’arrivez plus à vous en sortir. Vous tournez en rond dans votre cage comme un hamster sur sa roue. C’est gagné : le burn-out est sur le point de vous frapper de plein fouet !

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5. Implosez avec panache !

Bravo, vous avez atteint avec succès l’étape du bouquet final ! Impossible de prévoir quand et comment vous allez griller vos fusibles, mais l’échéance est désormais inévitable.

Vous avez besoin d’inspiration pour réussir la phase ultime de votre burn-out ? Voici notre top 5 des craquages les plus stylés :

  • L’atomique : pétez les plombs en pleine réunion et saccagez votre bureau !
  • Le pharaonique : réveillez-vous un beau matin paralysé d’angoisse et restez pétrifié dans votre lit comme dans un sarcophage !
  • Le cosmique : plongez dans un trou noir en ouvrant votre boîte mail et réveillez-vous quelques heures plus tard à l’hôpital !
  • L’explosif : faites une attaque de panique dans le métro et tombez dans les pommes !
  • Le classique : fondez en larmes une bonne fois pour toutes et entrez de plain-pied dans une belle dépression !

Inutile de compter sur votre hiérarchie pour ramasser les morceaux, le burn-out n’est toujours pas reconnu comme maladie professionnelle. Et puis, mettez-vous un peu à leur place : ils sont bien trop occupés à vous trouver un remplaçant !

Comment faire un beau burn-out… ou s’arrêter à temps pour protéger sa santé

Vous trouvez cet article de mauvais goût ? Vous avez raison. Il n’y a rien de comique dans le burn-out, si ce n’est l’ironie de son mécanisme : l’épuisement professionnel touche davantage les personnes consciencieuses et dévouées à leur travail. Placez un salarié investi dans une structure dysfonctionnelle ou gérée par un management toxique, vous obtiendrez un cocktail explosif. Soyez très vigilant : aucun emploi ne mérite que vous mettiez votre santé en péril.

Le mécanisme du burn-out suit généralement les 5 étapes évoquées plus haut :

  • le surfonctionnement ;
  • l’épuisement ;
  • l’échec des stratégies de compensation ;
  • la désocialisation ;
  • l’implosion.

Si vous vous reconnaissez dans l’une de ces étapes, consultez votre médecin sans attendre. Vous n’êtes pas responsable de cette situation. La seule chose dont vous êtes responsable, c’est de votre bien-être. Alors, prenez soin de vous et arrêtez le cercle vicieux tant qu’il en est encore temps.

Si vous êtes déjà passé par l’étape 5, prenez le temps dont vous avez besoin. Vous êtes en convalescence, vous avez droit au repos. Le temps de la renaissance viendra : vous êtes en chemin vers votre juste place. En attendant, reconnectez-vous avec ce qui vous fait vraiment du bien !

 

Sandra Bartmann

 

Sources : 

https://www.inrs.fr/risques/epuisement-burnout/ce-qu-il-faut-retenir.html

https://www.centreduburnout.org/le-burn-out/signes-burn-out/

https://www.youtube.com/watch?v=he82z7tbs3A&list=RDLVhe82z7tbs3A&ab_channel=Autempspourtoi

https://www.youtube.com/watch?v=nc-rGGu4Pys&ab_channel=NolwennEvolution

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