« [L’individu moyen] vit au jour le jour et n’a d’autre but que de survivre. »
(Miracle Morning, Hal Elrod, p.81 / p.71)
La plupart du temps, « l’individu moyen » dira qu’il ne sait pas quel est son but dans la vie. Avant c’était mon cas, ou plutôt, je cherchais ardemment quel était le but de ma vie. Je le cherchais sans cesse, au point que, par dépit, je donnais à ma vie un sens qui ne me correspondait finalement pas. Peut-être devais-je passer par là ?
Le but est à double-tranchant
Si pour certaines personnes le but de leur vie est évident alors tant mieux, mais prenez garde à ne pas vous laisser bercer par cet objectif sans vous poser aucune question. Car lorsque cette croyance de connaître son but, choisi ou « assigné », s’effondre, elle entraîne le but auquel on croyait avec. Que se passe-t-il le plus souvent ? On s’y accroche malgré tout puisque rien d’autre ne peut exister.
Lorsque l’on se rend compte de son erreur, c’est là que tout peut vaciller. C’est le fait de s’accrocher à une branche déjà brisée qui nous fait tomber. Et la chute peut être bien plus douloureuse que l’on peut croire. Les circonstances, la personnalité de chacun, comme plusieurs autres variables permettent soit d’absorber le choc soit de le rendre plus violent encore.
Je me suis retrouvé au bord du suicide à plusieurs reprises en grande partie à cause de cela. Ce n’était jamais la seule cause évidemment, ça aurait été trop simple en vérité, mais le fait que je perde toute notion du but de ma vie ou mon but dans la vie, peu importe au fond, a grandement participé à ma dépression.
Je dirais que pour éviter ce type de rupture avec la réalité, qu’est la dépression, il faut à tout prix garder les pieds sur terre. (C’est toujours plus facile à dire qu’à faire je le sais parfaitement) Il faut prendre cette expression devenue si fade dans le sens premier des mots pour lui redonner sa vraie valeur.
Gardons aussi à l’esprit que nous faisons partie d’un écosystème où se mêlent la nature – tout ce qui constitue notre planète – et la conscience cérébrale de l’Homme.
La nécessité de lâcher la branche morte
Il est parfois nécessaire de lâcher cette branche morte au risque de se retrouver au sol. Le fait de lâcher soi-même la branche amoindrit la douleur due à la chute. On retombe enfin sur terre, les pieds au sol.
Alors, aujourd’hui, j’accepte… Non, pour être honnête, je tends à accepter de vivre dans ce monde tel qu’il est car ce n’est pas moi qui l’ai choisi. La planète où je vie et celle que je n’ai pas choisie, tout comme le corps avec lequel je suis né, tout comme l’esprit qui m’ait été donné. Finalement, j’évite au mieux de ne pas réfléchir sur le sens à donner à ma vie. Ma vie est là ici bas sur cette planète peuplée absolument de tout, et ma tête, mon cerveau, mon esprit, mon âme, peu importe le nom qu’on lui donne, est là aussi. Je dois composer avec.
Dans l’immédiat, je ne recherche ni de but ni de sens précis à donner à ma vie, je fais tout simplement de mon mieux pour apporter du bonheur à ma femme dans les limites que je possèdent actuellement tout en écoutant attentivement ce que je veux pour moi : mon bien être.
Nicolas HSK