La pyramide des besoins (2)

Abraham Maslow était un psychologue américain du 20ème siècle. Je parle de lui car la pyramide, dont il est question dans cet article, est ce qui est le plus connu par le grand public. Petite histoire, ce n’est pas Maslow qui a créé cette pyramide mais ses successeurs lorsqu’ils appliquèrent la « hiérarchie des besoins » selon Maslow à l’entreprise.

Cet article fait suite à CELUI-CI.

 

La pyramide des vrais besoins

Précédemment, j’avais engagé ma vision sur les vrais besoins des humains. Ceux qu’on ne peut pas oublier sinon au risque de n’être qu’une partie de soi. Le corps de l’être humain doit donc non seulement recevoir de la nourriture et de l’eau pour survivre, mais il a aussi besoin de respirer, de dormir, d’évacuer les résidus etc. Rien de tout cela ne peut être mis de côté à aucun moment.

J’avais donc commencé par les besoins physiologiques de l’humain. Maintenant que notre corps reçoit les ressources nécessaires pour vivre voyons ce dont il a aussi besoin.

 

Sécurité

La hiérarchisation des besoins selon Maslow maintes fois utilisée par d’autres possède un deuxième « étage ». Celui de la sécurité. Qui semble être dans une position tout à fait logique puisque ce besoin se situe juste après avoir fait le nécessaire pour obtenir les ressources utiles. La sécurité c’est se protéger de l’ennemi, qu’il soit humain, animal ou autre.

Cependant, la sécurité ne se limite pas à assumer seul sa protection. Un homme ou une femme seule sera toujours mis en difficulté devant plusieurs individus. L’humain a donc besoin de se réunir; en tribu, en groupe, en équipe, en société… C’est à partir de là qu’un sentiment de sécurité peut réellement naître et devenir stable. Imaginons nos ancêtres à deux ou trois millénaires auparavant. Pour construire des remparts de protection il fallait être plusieurs. Pour assurer la garde, pareil.

pyramide des besoins - maslow
Pyramide des besoins selon Nicolas © Nicolas HSK

 

La sécurité seule ne suffit pas

Par conséquent, la sécurité, étant un sentiment, ne peut être à son optimum que lorsque d’autres facteurs entrent en jeu. Je pense à l’entraide, la solidarité, le partage. Bref, les relations humaines les plus classiques qui soient permettant d’arriver à la confiance. Cela engendre, selon moi, un rapprochement intime entre le sentiment de sécurité et l’appartenance à un groupe d’individus.

La confiance est, je pense, le point essentiel à une bonne relation aboutissant à un véritable sentiment de sécurité. Car pour se sentir en sécurité lorsque c’est une autre personne qui en a la responsabilité il faut avoir confiance. Même le plus solitaire des humains a besoin d’avoir confiance. Non pas en un autre humain dans ce cas, mais en ses pièges qu’il aurait positionnés autour de lui. Le solitaire est le cas à part, mais on voit bien qu’il faille une certaine confiance pour pouvoir se laisser aller, pour se reposer par exemple; un besoin primaire car physiologique.

 

Libéré de la peur

L’objectif est donc de se libérer de la peur afin d’assouvir d’autres besoins qui sont autant nécessaires. Je parle bien de peur et non d’angoisse. Pour ceci je fais notamment référence aux philosophes Sartre et Kierkegaard qui expliquent que la peur née à cause des autres et l’angoisse est issue de nous-mêmes. Et dans le monde d’aujourd’hui, nos ennemis ne portent plus de lances ni d’épées, ni même d’armes à feu (quoique…) mais ils usent de mots. Le harcèlement moral en est un bon exemple. Je me dois de citer également les harcèlements physique et sexuel qui ne font pas qu’user de mots…

sécurité - peur - pyramide des besoins
Entre peur et angoisse

C’est une peur réelle et légitime d’aujourd’hui. Il suffit d’écouter autour de soi, de lire les journaux pour constater que la violence existe toujours. Nous ne vivons plus tout à fait dans un monde équitable à ce niveau. Je veux dire, dans un monde où chaque humain est considéré comme égal, le risque de devenir une victime de l’un de ses collègues, compatriotes ou congénères s’amoindrit. L’équité est primordiale dans la construction d’un contexte paisible et sécuritaire.

« Nous perdons confiance dans une entreprise qui ne fait preuve d’aucune équité, parce que cela implique que les personnes qui la dirigent ne sont pas honnêtes et ne nous respectent pas. »

Burn-out : des solutions pour se préserver et pour agir, C. Maslach et M.P. Leiter

 

Le sentiment d’appartenance implique de la confiance. Ce qui ne peut exister en cas de peur. Par conséquent, s’il y a peur, il n’y a pas de confiance et le sentiment d’appartenance disparaît. Il en découle alors un dysfonctionnement dans le groupe, l’individualité prime sur le groupe. La tribu ne peut plus assurer la sécurité des individus la composant. La peur s’installe plus profondément encore. A cela s’ajouteront les sentiments d’injustice (souvent justifiés), de rejet, d’abandon. Des blessures qui font partie des plus importantes et pouvant amener aux maux les plus conséquents.

 

Note:

En fait, je me rends compte que cet article risque d’être un peu trop long pour un article du défi. Je me propose de le faire en plusieurs parties afin de ne pas lui enlever trop de saveur. La suite demain donc ! 🙂

 

Si vous souhaitez en connaître davantage sur le travail de Abraham Harold Maslow, je vous invite à visiter le site du psychothérapeute Thierry Turnebise ou encore le fameux Wikipedia !

 

Nicolas HSK

 

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