Abraham Maslow était un psychologue américain du 20ème siècle. Je parle de lui car la pyramide, dont il est question dans cet article, est ce qui est le plus connu par le grand public. Petite histoire, ce n’est pas Maslow qui a créé cette pyramide mais ses successeurs lorsqu’ils appliquèrent la « hiérarchie des besoins » selon Maslow à l’entreprise.
Cet article fait suite à CELUI-CI.
La pyramide des vrais besoins
Précédemment, j’avais engagé ma vision sur les vrais besoins des humains. Ceux qu’on ne peut pas oublier sinon au risque de n’être qu’une partie de soi. Le corps de l’être humain doit donc non seulement recevoir de la nourriture et de l’eau pour survivre, mais il a aussi besoin de respirer, de dormir, d’évacuer les résidus etc. Rien de tout cela ne peut être mis de côté à aucun moment.
Dans un second temps, nous avons pu inclure l’aspect sécurité dans les besoins primaire de l’humain. Une sécurité qui induit la notion de confiance envers autrui. Également une notion d’appartenance à un groupe; que ce soit familial, amical ou de simple intérêt commun de se protéger mutuellement.
Amour et Estime
Je ne veux pas entrer dans des débats philosophiques pour définir ce qu’est l’amour et l’estime. Ici, je les mets sur le même plan car je pars du principe que l’amour doit posséder du désintéressement vis-à-vis de soi. Je veux dire par désintéressement, que l’amour n’est pas uniquement un amour possessif du genre « j’aime, donc c’est à moi« .
Amour et estime sont donc d’égale importance à mes yeux. Je pense même que lorsque nous avons de l’estime pour une personne, nous avons un peu d’amour pour celle-ci. Non pas l’amour de l’amant, mais l’amour du prochain.
Estime de soi passe par l’autre
Du fait de l’amour du prochain nous pouvons donc porter de l’estime pour autrui. Nous pouvons aussi éprouver de la sympathie, de la compassion, de la compréhension, de l’empathie et du respect. L’estime de soi passe donc par l’amour de soi. Dans cette façon de percevoir la construction de ces sentiments, vous comprenez donc que je ne peux dissocier amour et estime. L’un a besoin de l’autre.
Pourquoi précisément est-ce que j’avance le fait que l’estime de soi passe par l’autre ? La réponse me paraît assez simple : pour s’aimer on doit recevoir de l’amour. De ce fait, pour avoir de l’estime de soi, l’autre doit nous estimer. Tenez, même les personnes les plus narcissiques se portant un amour démesuré ont besoin qu’on leur dise des compliments. Se regarder seuls dans le miroir pour se contempler ne suffit pas. Bien que ceci ne fait que créer, en partie du moins, une mascarade d’estime sans fondement réel, on peut comprendre que s’aimer soi passe aussi, et avant tout, par l’amour de l’autre.
Il vaudrait évidemment mieux que l’amour et l’estime soient sincères.
Estime ou respect ?
La question pourrait se poser. Je me la suis poser en tout cas. Selon Larousse, l’estime est une « Appréciation favorable que l’on porte sur quelqu’un, bonne opinion qu’on en a. » Le respect et la considération sont deux synonymes proposés par le dictionnaire. Comme tous les synonymes il y a cependant quelques différentes. Le respect est donc décrit ainsi : « Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards. »
Ce que je ressors de ces deux définitions c’est donc le fait que l’estime peut se démontrer dans la parole, tandis que le respect peut se démontrer par les gestes. Finalement, est-ce que l’un peut aller sans l’autre ? Il me semble plutôt évident que estime et respect doivent cohabiter.
Amour, estime et respect, et sécurité ?
Dans cette hiérarchisation des besoins, j’ai un peu hésité à faire descendre amour et estime à la ligne sécurité. La raison est que, dans le monde que je rêve de voir un jour, la sécurité et la protection soient la seule conséquence d’une envie de protéger autrui par amour. Aujourd’hui, il existe des protections pour des personnes pour lesquelles il n’est pas utile d’éprouver de l’estime ou du respect. Ce type protection existe aussi pour des entreprises, des communautés et des pays. Souvent c’est par souci d’intérêt.
J’ai conscience que tout ne peut pas se faire par amour du prochain, parce qu’on connaît ce prochain. Cependant, je reste persuadé que l’amour du prochain, sans le connaître, existe aussi. Ce n’est d’ailleurs pas une faiblesse, loin de là, c’est une sacré force ! Nos principes allant dans ce sens doivent être terriblement bien ancrés, ce qui demande une détermination à toute épreuve.
Conséquemment à ce que je viens d’écrire, il m’est difficile de déterminer à coup sûr que la sécurité et l’amour doivent être liés. Pourtant, j’ai plutôt la sensation que le manque d’amour (compassion, empathie…) entraîne un jour ou l’autre la perte de sécurité. Pour cela, je me réfère à mon ancien poste dans lequel j’ai subi du harcèlement. S’il y avait la moindre compassion je ne pense pas que j’aurais subi la même chose…
Note:
En fait, je me rends compte que cet article risque d’être un peu trop long pour un article du défi. Je me propose de le faire en plusieurs parties afin de ne pas lui enlever trop de saveur. La suite & FIN demain donc !
Si vous souhaitez en connaître davantage sur le travail de Abraham Harold Maslow, je vous invite à visiter le site du psychothérapeute Thierry Turnebise ou encore le fameux Wikipedia !
Nicolas HSK