J’avais écrit l’article sur le fait de choisir son hobby (Choisir son ou ses hobbies), car je m’étais souvenu de cette longue période passée sans vivre en dehors du travail. Aussi, je me suis souvenu d’une autre réalité que j’ai connue. Celle de m’être perdu totalement. Bien sûr mon corps était là, mon esprit était là ! Cependant, je n’étais pas totalement présent. J’ai décidé d’en parler dans l’objectif de vous aider et de vous démontrer qu’on peut se retrouver après s’être perdu.
[sg_popup id=1520]
Le sentiment de se perdre
En fait, je dirais plutôt que je n’étais pas présent en un seul bloc. Mon être s’était éparpillé aux quatre coins de mon propre corps. Ce qui est fou, c’est le fait de me rendre compte uniquement aujourd’hui à quel point on peut être présent sans l’être totalement.
Je fais évidemment exprès de dire que je me suis éparpillé dans mon propre corps, parce qu’en réalité les atomes me constituant sont restés là. Ils n’ont pas cessé de rester ensemble afin que mon corps ne se désagrège pas. Malgré cela, quand je repense au passé durant mon activité de commercial, je constate le fait que mon être s’était effectivement éparpillé.
Ça se représente comment ?
La plupart des actes que j’ai pu réaliser, à commencer par le quotidien que je vivais, ne me correspondaient finalement pas. Ceci est tellement vrai que j’en arrive à la conclusion d’avoir été possédé. Évidemment, je ne dis pas cela dans le sens d’un besoin d’exorcisme ! Quand j’observe les souvenirs de mon passé, j’ai plutôt la sensation d’avoir été une marionnette au service de la nécessité de gagner sa croûte. Une poupée prise dans un labyrinthe inextricable avec, en ligne de mire, un besoin aussi basique que vital à assouvir.
Cela pourrait-il faire écho au fait de m’être senti si inutile durant des années ? Possible, je ne saurais le dire car je ne détiens pas la vérité à ce sujet. (Ni sur d’autres soit dit en passant.) Il n’en reste pas moins que j’ai cette impression d’avoir été dupé durant des années.
Être dupé à se perdre
Dupé quant à la vraie valeur de la vie. Dupé et trompé sur la vraie valeur de mon temps, de mes qualités et de mes capacités. La dépersonnalisation, syndrome connu dans le burnout, commencerait-il dès le premier jour de travail de sa vie ?
Le travail est une source de revenu pour le salarié, tandis qu’il est une source de richesse pour l’employeur. Ce qui est mathématiquement logique. Un salarié doit coûter moins que ce que rapporte sa production. Par conséquent, quand je suis salarié, je ne gagne pas ce que mon effort et ma production issue de cet effort valent sur le marché. Pour autant, la dépersonnalisation ne trouve pas automatiquement une source dans le fait que le travailleur soit salarié. En effet, nous savons que l’entreprise pour laquelle nous travaillons a vocation de faire des bénéfices !
Se perdre, une dépersonnalisation ?
Quand on repense à ce sujet, le burnout, on ne peut que faire le lien entre dépersonnalisation et cette sensation de se perdre. C’est par ailleurs un point qui serait très intéressant d’approfondir tant cela touche l’être humain dans tout ce qui le définit; dont le besoin de liberté.
Juste pour en dire un mot. Je ne pense pas que la dépersonnalisation commence dès le premier jour de travail. Elle commence dès lors que notre emploi (notre travail) prend le pas sur ce que nous sommes réellement.
Se retrouver
Ce qu’il faut surtout retenir de cet article, est qu’il est important à l’extrême de ne pas perdre de vue ses valeurs, ses principes et le sens de la valeur de sa personne. La personne qui parvient à ne pas perdre de vue ceci n’aura nul besoin de se retrouver après s’être perdu.
Nicolas HSK