Ce récit décrit l’acte de violence impensable d’une femme ordinaire, madame Tout-le-Monde. Cela aurait pu être vous. Oui, vous, coincé derrière votre ordinateur, le nez sur votre montre, et attendant qu’il soit l’heure. Mais, lisez cette histoire jusqu’au bout avant d’émettre un avis tranché sur ce geste inconcevable et pour le moins surprenant. Nous avons tenté de reconstituer les événements au plus proche de la réalité. Ce drame d’une mère de famille qui commet l’irréparable. Mais que s’est-il passé exactement ?
D’une journée ordinaire au drame
Une vie comme les autres
Jusqu’à ce drame d’un jour de septembre, Mme X, jeune quarantenaire, avait tout pour être heureuse. Cette mère de famille vit dans une maison de la banlieue parisienne. Comme tout le monde, elle jongle avec différentes casquettes. La journée, elle travaille à plein temps dans un bureau. En fin d’après-midi, elle se transforme en mère aimante de trois enfants en bas âge. De plus, elle est l’épouse d’un homme qui travaille dur et rentre tard le soir. À tout cela, vous pouvez ajouter les divers tracas du quotidien.
Nous ne cherchons absolument pas à justifier son geste totalement incompréhensible, mais plutôt à dresser un portrait le plus juste possible pour tenter d’éclaircir ce qui a conduit à ce drame funeste. Cette vie semble tout à fait ordinaire. Et pourtant. Comment expliquer que tout ait pu déraper à ce point ?
Le jour du drame
À ce moment du drame, nous retrouvons Mme X. Elle est debout dans la cuisine, immobile, les bras le long du corps. Un bon observateur se rendrait compte que ses épaules sont tendues. Les doigts de sa main droite sont crispés sur un objet qui semble contondant. Approchons-nous pour regarder de plus près. Effectivement, la jeune femme tient une batte de baseball. C’est un fait plutôt étonnant dans le contexte où elle se trouve, non ? Le drame n’est pas loin.
Le dérapage
Sans aucune raison apparente, Mme X se met soudain en action. Sa main droite tient maintenant fermement la batte de baseball. Elle la brandit au-dessus de sa tête et l’abat avec violence. Sa première victime s’effondre dès le 3e coup. Croyez-nous, ce n’est pas beau à voir. Le bruit est tel qu’à ce moment, plus personne ne peut ignorer qu’un drame est en train de se jouer.
La femme transpire sous l’effort, rougit, s’essouffle, mais continue son œuvre de destruction massive. Au fur et à mesure de ses attaques, elle prend de l’assurance et ajuste ses frappes avec plus de force et de détermination. C’est horrible à dire, mais Mme X semble presque enthousiaste. Un éclat de folie furieuse brille dans ses yeux. Confiante, elle se déchaîne.
Le drame dure depuis un bon quart d’heure avant que, dans un dernier grognement, elle laisse tomber son arme. Mme X parcourt du regard son environnement. Satisfaite, un sourire éclaire son visage. Personne n’aurait pu soupçonner qu’un pareil embrasement de rage allait avoir lieu et provoquerait un tel drame.
C’est effrayant. Tout est complètement détruit, comme si une bombe venait d’exploser. Autour d’elle gît un micro-ondes totalement défoncé à coups de batte. Des débris de verre recouvrent le sol. Des piles d’assiettes ont volé en éclat. La cafetière de son mari, désarticulée, a, elle aussi, été fauchée au cours de cette extermination méthodique. Mme X s’en moque, elle n’aime pas le café ! Elle contemple cette scène de dévastation, essoufflée, mais heureuse, presque euphorique. Dans un coin, un pauvre poste de télévision expire, son écran ne s’éclairera plus jamais. Mais comment ce drame a-t-il pu réellement se produire ?
Les rage rooms, fury rooms et autres défouloirs
Le concept
Le concept du défouloir a émergé en Asie, il y a quelques années maintenant. Il est de notoriété publique que le monde du travail y est soumis à une pression extrême et à une concurrence permanente. Dans ces salles, les clients ont le droit de tout écrabouiller. Cet acte de violence permet de reporter son stress, sa frustration ainsi que sa colère sur des objets du quotidien afin de se sentir plus serein et d’éviter un véritable drame.
Le déroulement d’une séance
Dans un premier temps, vous endossez une tenue adéquate. Cet équipement se compose bien souvent d’une combinaison, d’un masque de protection, d’un casque et de gants anti-coupures. Il est impératif de porter des chaussures fermées pour participer. Vous êtes ensuite invité à choisir votre arme : batte de baseball, pied de biche, masse, etc. Enfin, les choses sérieuses peuvent commencer. Dans cette tenue menaçante, vous n’avez plus qu’à entrer dans la pièce pour tout pulvériser. Le défouloir est sécurisé et une caméra surveille tous vos faits et gestes pour être sûr que tout se passe bien pour vous.
Les options
Selon le défouloir où vous irez, différentes formules vous sont proposées. Vous pouvez décider, comme Mme X, de tout casser en solo. Mais il est aussi possible de faire une descente en bande organisée pour tout démolir. Chaque défouloir offre des options différentes concernant la durée d’une session de destruction, mais également les articles que vous souhaitez écraser. Vous pouvez éventuellement apporter vos propres objets si vous avez des comptes personnels à régler.
Les adresses
Le concept du défouloir arrive doucement en France, mais la crise sanitaire n’a pas aidé à son développement. Il n’existe encore que peu d’adresses en France :
- Tours’n Fun, aux environs de Tours ;
- Breaking Club à Brest ;
- Le Renkard près de Valence ;
- Karnage Club à Toulouse ;
- La Break Room en Essonne ;
- Fury Room à Paris ;
- Le Défouloir à Lille.
Si vous connaissez d’autres défouloirs, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire.
Le défouloir : une nouvelle activité décriée
La gestion des émotions
Dans un défouloir, l’acte de désintégration méthodique vous vide la tête et vous libère de tous les sentiments négatifs que vous retenez comme la colère, la frustration, le stress, etc. Ces émotions peuvent devenir toxiques et être un drame pour votre santé. Dans le cas de Mme X, ce déchaînement brutal représente un exutoire plutôt amusant et qui pourrait peut-être vous éviter une thérapie.
La colère est une pulsion très forte et difficilement contrôlable. Elle peut avoir des inconvénients pénibles au quotidien. Cette cession dans un défouloir vous donne l’occasion de l’évacuer de façon saine. Une petite séance de destruction meurtrière peut être une nouvelle technique de gestion de la colère et du stress.
Les bienfaits d’une séance de défouloir
Vous pourriez vous demander quels sont les avantages à se déchaîner dans l’une de ces salles de destruction justement nommées défouloirs. Il en existe plusieurs, et non des moindres :
- Sans aucune conséquence ni aucun jugement, le défouloir vous évitera peut-être une prise de tête avec un proche.
- Grâce à l’adrénaline et à l’endorphine sécrétées, vous ressortez de votre séance détendu, voire vidé de toute énergie, mais heureux.
- Cette séance de défouloir vous évitera de dépenser des sommes folles pour vous racheter une télévision après un pétage de plombs à la maison.
- Et pour une fois, vous ne ferez pas le ménage.
- De plus, tous les déchets seront recyclés après votre passage.
La controverse
Une certaine polémique existe autour du concept innovant du défouloir. Cette agressivité excessive est mal vue. Certains sous-entendent qu’elle pourrait contribuer à normaliser la violence. Pourtant l’exercice se déroule dans une salle fermée et dans des conditions bien spécifiques. Après, c’est à chacun de faire la part des choses.
Alors, une petite séance de défouloir vous tente-t-elle ? Pensez-vous que vous serez capable de lâcher prise pour tout détruire ? En tout cas, cette activité constitue une bonne suggestion pour un enterrement de vie de futur.e marié.e. Si vous cherchez d’autres conseils pour votre cérémonie, voici 5 idées de bars à cocktails insolites. Et sinon un lancer de hache, ça vous dit ?