Miracle Morning – Que faire de notre individualité ?

Vous constaterez qu’il m’arrive souvent de tenter de gommer notre sens de l’individu au profit d’un attachement à ce qui nous entoure. Il n’en reste pas moins que nous possédons notre individualité…

« Vous êtes constitués d’éléments, d’attitudes et d’états d’esprit qui vous donnent le pouvoir de modifier, d’améliorer ou de changer de situation à tout moment. »

(Miracle Morning, Hal Elrod, p.126 / p.109-110)

 

Éléments, attitudes, états d’esprit qui forgent effectivement le caractère individuel de notre personne. Je rejoins totalement l’auteur dans ses propos. Cependant, il fait abstraction à un état de conscience qui nous permet de nous lier profondément à l’univers. Ce qui me semble essentiel pour obtenir un bon équilibre mental. La notion d’individualité n’a de sens que pour nous-même dans le fond. Pour notre ego.

Attention ! L’individualité reste importante, on ne doit pas la négliger pour autant !

 

Individu et ego, est-ce différent ?

Nous ne devons pas confondre individu et ego, comme nous ne devons pas prétendre que l’un et l’autre soient mauvais. Chacun de nous est unique, d’où notre sens d’individualité, comme chacun de nous possède un ego, ce qui nous distingue des autres êtres peuplant notre planète. Rien en cela n’est mauvais, si ce n’est que nous ne devons pour autant pas nous laisser distraire par un ego se contentant de lui seul et se plaçant au milieu de tout. Car de ce fait il place notre individualité au centre de l’univers. Tout ne tourne pas en fonction de nous, encore moins pour nous.

© Nicolas HSK

Si tout ce que j’explique ici vous est déjà acquis dans votre conscience, tant mieux. Je suis obligé d’avouer que j’ai mis du temps avant de commencer à comprendre cette différence qu’il y a entre moi et MOI.  Ce MOI/JE, cet ego qui veut se mettre au milieu de tout.

Quand je cherchais à obtenir un meilleur salaire ou à être mieux vu par mes chefs, ce n’était pas pour offrir une meilleure vie à ma famille, ni obtenir le bonheur. Même si évidemment ces résultats espérés auraient permis d’augmenter notre train de vie. Puis, ce n’est pas pour autant que j’aurais davantage été heureux.

En réalité, ce que je cherchais c’était nourrir cet ego. Sauf que l’ego a une soif et une faim sans limites et il a le pouvoir de nous éloigner de l’essentiel.

 

L’individualité doit-elle être synonyme d’égoïsme ?

Quoi que l’on fasse nous sommes liés à ce qui nous entoure. Notre individualité ne peut pas rester égoïste, centrée sur elle-même sans prêter attention à ce qui l’entoure. Cela ne veut pourtant pas dire que nous ne pouvons pas évoluer vers un « individu » « valant 10 », mais qu’il faut garder à l’esprit que tout ce qui nous entoure nous impacte d’une façon ou d’une autre et que nos actions, ou inactions, en font tout autant avec les choses qui nous entourent.

En lisant alors ce chapitre du Miracle Morning, j’avoue avoir été perplexe devant le sens du mot individu. Durant une longue période, je me baignais dans l’espoir de sortir ma tête de la dépression et de tout ce brouhaha continu. J’étais donc en plein travail, sans que je ne le sache, sur mon individualité justement.

Nos deux escapades dans un chalet en pleine nature corrézienne de mai et juin (2016) m’avaient rapproché de la nature. Cette nature que j’avais pourtant toujours admirée lorsque j’étais plus jeune. Cette nature, cet univers qui ne me décevaient jamais. Grâce à ces séjours j’avais alors réussi à lâcher du leste au niveau de mon ego bouffé par les remords, les rancunes, les angoisses, la haine même…

En croyant ne me recentrer que sur moi-même, en réalité je me suis ouvert. Vers ma femme et vers la nature, au travers de sa contemplation, presque hébétée.

 

Le chemin parcouru par mon individualité

Aujourd’hui, en relisant ces notes prises courant juin 2017 et en les reproduisant ici je me rends compte du chemin parcouru et surtout je me rends compte que la route n’est pas terminée. L’été 2016 a été l’un des pires moments de ma vie. J’étais resté cloisonné à la maison. Les seules actions réalisées étaient de me sortir du lit, prendre du café, jouer à la console, manger, jouer encore, manger et dormir. J’en avais pourtant besoin.

Si vous avez des moments comme celui-ci, je vous conseille fortement de ne pas lutter contre. Si votre cerveau place votre corps dans un état végétatif c’est que vous en avez besoin ! L’épuisement professionnel, comme la dépression, entraîne des perturbations qu’on ne peut gérer de manière consciente, surtout dans les premiers instants. Peut-être n’imaginez-vous pas à quel point notre inconscient sait exactement ce dont on a besoin. Avant de vous redonner « le pouvoir de modifier, d’améliorer ou de changer de situation à tout moment », octroyez-vous un moment de redécouverte de vous-même. C’est à ce niveau précis que je place l’importance de notre individualité.

 

Persévérer dans son individualité

Enfin, ne pensez surtout pas que l’on refait surface sans garder de traces de ce qui nous est arrivé. Quand on a été tué une fois dans son for intérieur, on a vu les ténèbres des abîmes et ceux-ci peuvent nous attirer à n’importe quel moment. La vigilance doit devenir votre amie.

J’ai pleinement conscience que je dois poursuivre mes efforts pour me libérer. Me libérer de mes idées noires, de mon anxiété permanente, de mes difficultés à rester concentré. Je continue* à combattre ce mal intérieur pouvant impacter l’extérieur. Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas l’espoir que ça ira mieux demain. J’ai fait le choix que ça aille mieux, je ferais donc les choix qu’il faudra pour atteindre cet objectif.

 

Nicolas HSK

 

*Aujourd’hui encore (19/11/2017), alors que je retravaille cet article

 

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2 commentaires

  1. Nicolas Auteur de l’articleRépondre

    Merci pour le commentaire Aurélie !
    En effet, tout intérioriser pour « protéger » ses proches et « se protéger » n’est pas du tout la bonne pratique. Il est possible qu’on doive le faire à un instant précis, pour quelque chose de précis parce que le moment est ré-el-le-ment pas le bon. Loin l’idée de remettre au lendemain pour faire l’autruche, au contraire, nous savons tous qu’il existe des moments délicats qu’il faut apprendre à détecter pour éviter le « pire ».
    En revanche, il n’existera jamais le « bon moment » pour faire ou dire les choses ! Ne rien dire, tout garder ne fait qu’empirer les choses. Et plus on attend, plus la pression augmente dans la cocotte…
    Les conseils d’amis sont parfois contre-constructifs en effet, ils le sont si on ne prend pas le temps d’écouter (avec ses oreilles, son cerveau ET son cœur).

  2. Aurélie Répondre

    Très judicieux conseil!
    C’est comme lorsqu’on part en retraite. J’ai plusieurs fois entendu parler de jeunes retraités qui d’un coup tombaient malade, voir contractaient une forme de cancer. Mais c’est logique en fait, car ils ont tout donné durant des années, tout intériorisé pour subvenir aux finances de leur famille… Une fois libre de ces pressions le corps lâche et dit « stop, là repose toi! ».
    La dépression va dans le même sens tu as raison.
    Ça ne sert à rien de donner de « bons conseils » d’amis dès le départ ! C’est contre instructif pour la personne en mal avec elle même.
    Au contraire, il faut vivre ses émotions (difficiles, très difficiles) pour permettre au corps une renaissance.

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