« Notre situation est l’ensemble des circonstances, évènements, personnes et endroits qui nous entourent. Ils ne correspondent pas à l’individu que nous sommes. Nous sommes plus que notre situation. »
(Miracle Morning, Hal Elrod, p.126 / p.109)
Hier, je ne savais pas exactement quoi dire de ces mots. En particulier ce fameux individu que nous sommes tous. Aujourd’hui je sais qu’ils ont touché quelque chose chez moi, ça c’est sûr. Aussi sûr que cette citation dit vrai. Nous ne sommes pas les autres, nous ne sommes pas l’endroit où nous vivons ni celui où nous nous trouvons dans l’immédiat. Tout comme nous ne sommes pas les évènements dus de notre fait – que ce soit en acteur passif ou actif – ni ceux dus aux faits des autres.
Qu’est-ce que l’individu dans le fond ?
L’individu que nous sommes est construit en dehors de tout ceci. Mais en même temps, et en réalité, c’est tout ceci, ce qui nous entoure, qui contribue à notre « individu que nous sommes ». Notre individu ne peut vivre sans ce qui l’entoure donc, mais il est à part du reste malgré tout. Alors qu’est-ce que l’individu ? La question est facile à poser, la réponse l’est moins à donner.
Personnellement, je n’aime pas tant que ça le terme d’individu. Parler d’individu revient à nous mettre directement en dehors de tout ce système qui nous entoure. Ce système social entre humains entre autre.
J’ai la conviction qu’une pure individualité n’existe pas. Elle ne peut exister dans son sens strict de in-divi-sible. En effet, ne serait-ce que grâce à nos rapports avec la terre sur laquelle nous marchons, l’air que nous respirons. Nous ne sommes rien sans ce qui nous entoure. Alors que ce qui nous entoure peut tout à fait vivre sans nous, d’une autre manière, certes. Nous faisons donc corps avec ce qui nous entoure : autant au niveau de la mère-nature que dans nos rapports sociaux entre humains.
Être un individu non individualiste ?
Lorsque l’on commence à se questionner sur soi, sa vie, son utilité (dans le fond, honnêtement je trouve qu’on ne sert à rien sur cette planète*), et… et sa place dans cette vie ! On commence à se poser les bonnes questions. C’est mon avis, vous n’êtes pas obligés de le partager, et on peut en parler cela m’intéresse énormément !
*Quelle différence y aurait-il entre notre notre présence ou non sur cette planète ? En dehors du fait que nos traces n’existeraient pas.
Le fait de commencer à chercher une autre manière de percevoir notre individualité est, j’en suis convaincu, le début d’une réponse à cette question qu’est-ce que l’individu ?
L’individu existe bel et bien puisque nous ne sommes pas les tentacules d’une énorme pieuvre à 3 milliards de « pattes ». En revanche, entre chercher l’individualisme ou tendre vers le partage et le don de soi… Entre nous, le choix est fait pour ma part. Ce blog en est une preuve totale.
Je pourrais ajouter, pour les plus réfractaires au don de soi, que l’individualisme ne peut exister que si les autres individus existent aussi. L’individualisme prend même tous son sens uniquement si autour existe des individus qui donnent de soi. Tout comme le silence ne peut exister que s’il y a du bruit autour. Nous pouvons donc parfaitement assumer notre individualité, on le doit même, mais nous ne devons pas oublier le partage.
Se connaître pour retrouver une paix intérieure
Il est important de se questionner sur ces choses-là, car elles sont essentielles pour la recherche d’une paix intérieure. Qui sommes-nous ? Comment fonctionnons-nous ? (autant physiquement que cérébralement) Les pourquoi et les comment ne doivent cependant pas prendre une mauvaise tournure dans notre réflexion sur ce que nous sommes. Par mauvaise tournure, je veux dire que ces questions doivent être intellectualisées. Enfin, avec parcimonie, on dira plutôt que les réflexions intellectuelles doivent être dégagées de toutes pensées parasites. Les pensées parasites sont inutiles (et je pèse ces derniers mots). J’aborderais plus en détail ce sujet ultérieurement car il est très important.
Revenons à ce qu’est notre individu. Quelque soit la définition donnée par quelconque philosophe ou penseur, il est la source de notre bonheur et de ce fait de notre paix. Tout comme il est source de notre malheur. Car, comme le dit si bien Hal Elrod, « votre vie est l’individu que vous êtes au niveau le plus profond. » Pour moi cette phrase résumerait ainsi notre vie : si notre vie est désordonnée, notre bonheur avec notre individu l’est également, et devient malheur, tandis que si notre vie tend à être ordonnée, notre paix se dévoilera d’elle-même.
C’est donc notre vie, de manière aussi globale que précise, qui doit être revisitée. Nous devons nous placer sous un scanner mental. A partir de là, ne pas hésiter à nous dire tout ce qui ne va pas. C’est la partie facile. Mais aussi, et surtout, tout ce qui va bien chez nous. Dès la prochaine note, nous verrons ensemble ce que Miracle Morning peut nous apporter et en quoi il peut nous aider à (re)trouver une paix dans notre vie.
Nicolas HSK